Kush K
Les Lotophages sont un peuple rencontré dans l’Odyssée d’Homer, se nourrissant exclusivement des fruits du lotus aux effets psychotropes. Lotophagi, c’est également le nom du premier album de Kush K, quatuor zurichois aux sonorités indie-pop doucement hallucinées. À travers ses récits aux multiples personnages, le groupe nous emmène dans un univers où la légèreté l’emporte sur la quête du succès. Catia, Pascal, Paul et Nicola croient en la magie collective d’un moment. Un seul micro placé au centre du studio leur suffit parfois à capter l’essence d’un instant, ses richesses et ses failles miraculeuses. Franc, extravagant, sensible, élégant, Kush K est une ode à la spontanéité.
5 QUESTIONS À KUSH K
Quel est le moment de votre carrière dont vous êtes le plus fier à ce jour?
Pour moi, c’est la chanson « Long Time no See » sur notre dernier album. Nous l’avons enregistrée avec Domi Chansorn en une seule prise, assis en cercle avec un micro au milieu. L’émotion est remarquable, ce qui la rend pure pour moi et ne nécessite pas grand-chose d’autre.
Qu’y a-t-il d’unique à propos de la scène musicale suisse à vos yeux?
Nous nous sommes toujours sentis soutenus, intégrés dès le début dans les labels et les événements locaux. C’est une communauté brillante, qui s’illumine un peu plus chaque année, qui ne se sent pas du tout étriquée. C’est super de connaître tout le monde et d’être emballé si un nouvel artiste sort de la musique cool.
Qui est l’artiste suisse qui vous a le plus influencée?
Il y en a beaucoup. Les plus inspirants sont les gens avec qui je travaille et dont j’apprends, bien sûr. Des musiciens et des artistes qui ont une grande spiritualité, une musicalité naturelle ou une pensée unique. En plus des musiciens du groupe, je dirais Domi Chansorn, mais certainement beaucoup d’autres.
Que représente le Montreux Jazz Festival pour vous? Y a-t-il un concert du Festival qui vous a marqué?
En 2013, j’ai découvert le groupe Hiatus Kayote, je suis allé les voir au Montreux Jazz Club. Personne ne les connaissait à l’époque et la plupart des gens sont venus voir le premier concert, qui était celui de Youn Sun Nah, une chanteuse de jazz sud-coréenne. La salle était comble. Après son concert, tout le monde est parti, sauf moi et dix autres personnes. Je me suis assise très près du groupe et j’ai apprécié un concert et un jam session presque privés.
Qu’est-ce que l’affiliation au Montreux Jazz Festival peut vous apporter à ce stade de votre carrière?
Nous oscillons entre la pop expérimentale, le folk, le grunge et le jazz, avec de riches parties improvisées dans chaque chanson. Cela nous permet une interaction spontanée entre nous et le public, en fonction de l’humeur et de l’ambiance du jour. Avec des concerts qui se déroulent dans un environnement lié au jazz, nous nous sentons libres de jouer de manière super improvisée!
